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jeudi 15 mai 2014

217-LA SCULPTURE OCCIDENTALE TRADITIONNELLE ET CONTEMPORAINE



PISTOLETTO Michelangelo (né en 1933), L’Étrusque et la voie romaine, détail, 1976/2007,
miroir, bronze (194x90x80 cm, copie d'un original étrusque, Portrait de Aulus Metellus, I° siècle av.-J.C.), moulage en résine époxy d'une partie du decumanus du site archéologique de Cimiez à Nice, 300x270x532 cm, Nice, MAMAC (photo personnelle).




                   FICHE RÉCAPITULATIVE ET COMPARATIVE SIMPLIFIÉE 

LA SCULPTURE TRADITIONNELLE

Jusqu’à la fin du XIX° siècle une sculpture est :

LA SCULPTURE CONTEMPORAINE

A partir des années 1910 et avec Pablo Picasso (Cubisme), Marcel Duchamp et Kurt Schwitters (Dadaïsme) ou Constantin Brancusi (Art abstrait), la sculpture peut être :

-figurative (dieux, héros et grands hommes ; figure isolée ou groupe sculpté avec animaux, objets, éléments de décor),  

-figurative ou abstraite,

-compacte, massive, statique, sobre (peinte et colorée dans l’Antiquité et le Moyen-âge), de petites dimensions ou de dimensions monumentales,


- légère, dispersée, colorée, transparente,  invisible, éphémère (conservée par la trace photo ou vidéo), immatérielle (vide, espace, ombre, projection multimédia), 
être statique ou mobile, de petites dimensions ou de dimensions monumentales,

-repose sur un socle et est surélevée par un piédestal dans les architectures, les rues ou le paysage,

-peut reposer ou non sur un socle, être directement sur le sol, le mur, le plafond, la terre ou l’eau, être en plein centre-ville ou en plein désert
-met en évidence le lieu, l'espace, l'architecture,

-réalisée le plus souvent avec des matériaux nobles et pérennes, surtout le marbre et le bronze
-et additionnée d’accessoires (emblèmes, armes, bijoux), de détails peints ou collés (yeux), de vrais vêtements, de matières précieuses (or, argent, os, ivoire),

-peut être réalisée avec des matériaux nobles mais également avec toutes les matières existantes et leur mélange :
matériaux pauvres (carton, tissu, verre, déchets) et nouveaux (béton, plastique, polycarbonate), objets artisanaux ou industriels, neufs ou recyclés (présentés, détournés, détruits), nourriture, choses (minéraux, végétaux, eau, air), moteurs, machines, systèmes mécaniques, électriques, électromagnétiques et informatiques, 

et intégrer écritures, images fixes et mobiles, mouvements réels, sons (vibrations, bruits, voix, musiques), lumières (naturelles ou artificielles) et ombres, jeux d’eau, odeurs (naturelles ou artificielles), phénomènes naturels (lumière solaire, force du vent ou de l’eau, pluie, éclairs, brume), hasard, corps humain ou animal vivant ou mort,

-revêt deux formes principales : le relief (bas-relief et haut-relief liés à l’architecture)
et la ronde-bosse (libre et dont on peut faire le tour),

-revêt de nombreuses formes, et notamment la ronde-bosse et le relief 
mais également dès les années 1910, le tableau-relief, le ready-made, l’assemblage, 
puis surtout à partir des années 1950-1970, l’installation, l’installation in-situ, l’environnement, l’architecture, la performance (corps en action), la photo et la vidéo, l’immatériel,

-est la preuve de la virtuosité technique du sculpteur et de ses assistants spécialisés avec :
-le modelage (argile, plâtre, cire),
-le moulage suivi de la fonte (alliage de cuivre et d’étain)
-la taille directe (bois, pierre, os, ivoire),

-est la preuve de compétences mixant tous les arts (dessin, peinture, sculpture, architecture, scénographie, théâtre, danse, musique et chant, photographie, cinéma, B.D., infographie) et techniques,

-décrète que tout est art : le monde et la chose, l'objet, l'architecture et la vie quotidienne, le lieu et l'espace, le corps et le geste ; c'est le regard et le choix de l'artiste qui déterminent ce qui est art, même si les éléments n'ont pas été façonnés par lui,

-joue sur la relation à l’échelle du corps humain et au lieu, intègre les dimensions espace et temps,

-donne parfois une part prédominante à l’idée et au concept sur la réalisation même,

-appréciée par le spectateur sous l’aspect visuel, esthétique, intellectuel, religieux et politique.

-appréciée par le spectateur sous l’aspect visuel, esthétique, religieux et politique mais désormais le spectateur a souvent un rôle (œuvre interactive ou ludique) dévolu par l’artiste et tous ses sens sont sollicités (le sensible, l’expérience sensorielle) :
Il adopte un point de vue, une posture, une participation (happening, événement, action), il sent l’œuvre, l’écoute, la parcourt, la touche, la construit, la manipule, la déplace, la met en mouvement, la modifie ou même la détruit,

-l’œuvre joue également sur les états psychologiques du spectateur (jeu, humour, surprise, excitation, joie, sérénité, malaise, peur).




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